28 juin 2009

-Je dis

Qu'on me redise encore que j'ai temps d'oublier. je n'ai que la mémoire contre l'anéantissement, qu'on me redise encore que jai temps d'oublier, nous embaumons déjà avec les remous de la honte. Personne ne sera sauvé et tu cherches toujours des étoiles sous les jupes des filles, tu fumes des pétards de soleil, tes yeux brillants pourrissent sous tes cils de n'avoir pas cherché un coeur où t'attacher, de n'avoir pas compris les silences qui parlent. Nous ne serons jamais rien d'autre que des étrangers, des sourires accrochés sur le dos des baleines. Rien ne va changer, le ciel est vide depuis des millénaires et je me souviens que je taime.

11 mai 2009

-avis à tous

Veuillez fermer votre gueule, svp
quelqu'un parle à votre place. Merci
La direction

-je dis

il m'arrive parfois de me réveiller en retard, de dormir habillée, de manger debout
il m'arrive parfois de ne plus parler ni d'entendre, de compter mes doigts en silence, il y en a toujours dix. je pleure. Parfois, jai les mains sales, les épaules épuisées et ca ne fait même pas des poèmes, je fume parfois, je bois parfois, je cris par en dedans car ce n'est pas poli.Il m'arive de chanter sans sourire, ca fait des sourire pour oreilles même si c'est dépassé, que plus personne y crois. Au bonheur je veux dire. Ca fais pas propre le bonheur.

-indication spatio-temporelles sur le narrateur extradiégétique

ceci est un retour subit, non-prévu, aléatoire, non-intentionné et oh combien attendu par vous!
( un peu comme la résurrection de Jean Leloup!)
Après trois mois de bouderie envers tout ce qui attrait aux petits caractères noirs qui dansent sur ma feuille ou sur mon ultra-superbe écran, je cherche peut-être dans cette réappropriation du territoire cybernétique à combler un vide émotionnel dut a des carences affectives de mon enfance, espérant ainsi un peu de réconfort dans le fait d'étaler mon existence sur le net et de me vautrer dans un pitoyable narcicisme duquels émane des poèmes nébuleux et souffrants.
Bref je vais très bien ! Au coeur de mes petites pyrennées.
Je joue à être exotique.
J'apprends à retrouver les mêmes têtes sans arrêt sur ma route: rue Pannecau, rue Marengo, le laitier, le pont, la rue Poisonnerie, le poissonier, lelaiter( putain il est partout) la FAC ses 2000 étudiants, monsieur Tailleur, (bonjour monsieur) madame Albert (bonjour madame) la rue Pannecau, l'eglise, le facteur (en retard) la maison et ca recommence..
Loin loin de Montréal .
Les chèvres du centre-ville servent de tondeuses.
Ici, cest les pigeons qui bouffent les chats.. pas le contraire.

24 mars 2009

-je dis ( je parle encore)

je ne rêve plus avec des avions de papier
j'ai des cailloux dans le coeur
strange heart
je ne me mène nulle part

quand je pleure c'est pour dire Je t'aime et je m'en vais

ce n'est pas vrai la fin du monde
Pourtant j'attends encore les armes contre le désastre

j'attends qu'on m'arrache de moi
par petits bouts de tendresse
faire des châteaux de sable


il n'y a rien derrière
il n'y a rien devant
et le soleil sur nos tête
mes mots qui ne savent plus parler
ton regard dans le vide où tu vois quelque chose
montre-moi
je ne comprends plus le visage du monde

13 févr. 2009

-je dis

il y a des années où on a envie de ne rien faire" SARAVAH

seulement regarder passer tout ce vent qui se vide de ses mots, de sa mémoire, de son sable
et dire tout doucement " Je n'ai même pas pleuré
J'ai laissé l'air du Nord endosser le désastre
Je ne fesais que passer" et ne vraiment faire que passer
d'autant plus fracturé sur les pont vieilles Europe

J'attends de ne pas revenir

je creuse des tanières dans l'aurore pour étoufer les hivers
Il ne reste pourtant que l'hiver
à s' enfoncer dans la gorge
comme une boule de suif

je suis autour de moi-même
un manteau de chair or
le fruit du temps qui passe à ne rien retenir
libre libre
comme un désert

28 janv. 2009

-avis a tous

veuillez attacher votre ceinture de chasteté
nous entrons en zone de turbulences
merci .
La direction

21 janv. 2009

-je dis

nue
comme une allemande sans les bottes a talon
je graffigne le plafond
retrousse mes mains dans mes mains
ma bouche dans ma bouche

je m'avale

sous le soleil des autres
ici
autre
je desapprends les gestes
qui font des matins quelque part
une pollution de tendresse

bouge au centre de linfini donc ne bouge pas

les paupieres font des manches pour les yeux
et le mal des lumieres
je ne reconait plus ni le vent ni les arbres
ne connais plus les traits de mes propres contours

attachée a mon centre
je gruge mes silences pour rapetisser encore un peu
jusqua ne plus venir de nulle part

19 janv. 2009

-je dis

Ma tête se soupoudre dans mes yeux
je ne vois rien

la bouche en cul
la face stampé dans les brillants
jai lair dun ours en peluche rose
laissé dans la slush d un parking

on rigole par en dedans
mon Saint-Laurent et moi
je veux dire
on attend le degel